Les pompiers de Gatineau ne lâcheront pas le morceau !
Mélissa Gélinas
Suite à de nombreuses négociations effectuées au sein de la Ville de Gatineau, la situation du service de sécurité incendie de Gatineau (SSIG) reste inchangée. Récemment, une médiatrice a dû se retirer du dossier puisque l’enjeu était jugé trop divergent entre la Ville et le SSIG. De cette façon, le gouvernement provincial doit, désormais, imposer le processus d’arbitrage.
« Il s’agit de l’étape obligatoire », explique Nicolas Houle, vice-président de l’Association des Pompiers et des Pompières de Gatineau. « Nous devons suivre le processus, mais cela ne veut pas, forcément, dire que nous sommes en accord avec celui-ci », ajoute-t-il. « Nous avons toujours cru à la négociation ».
Pour ce faire, environ trois rencontres d’arbitrage auprès de la Ville seront prévues, cet automne. D’après M. Houle il s’agit de très peu de rencontre pour parvenir à régler les différentes problématiques. « Bien certainement, nous ne resterons pas les bras croisés », mentionne-t-il. « Rien ne va plus », continue-t-il.
Par ailleurs, beaucoup de demandes ont été faites au niveau du manque de véhicule autopompes. Tout récemment, l’équipe â du se rendre sur les lieux d’un incendie en «pick-up». Des problématiques sont, également, présentes au niveau des installations, des équipements désuets et encore plus.
Selon M. Houle, les dossiers finissent souvent de façon judiciarisée. « Par exemple, en 2025, lorsque j’étais capitaine de caserne, j’avais fait un rapport pour faire réparer une douche », raconte-t-il. « En 2016 et en 2017, j’ai dû refaire deux autres rapports », poursuit-il. « Sans réponse, nous avons été obligés, en 2022, de déposer une plainte à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Cela a pris sept ans pour réussir à gagner notre cause ».
D’autre part, une plainte contre la Ville concernant des négociations de mauvaise foi et entrave au travail du syndicat a, également, été déposée. Au printemps dernier, des audiences ont eu lieu, mais le SSIG reste toujours sans réponse. « Il faut comprendre que nos membres ont des attentes aussi, nous avons des familles, nous n’avons toujours pas obtenu d’augmentation de salaire en plus de notre convention collective qui n’est pas réglée, depuis deux ans ».
M. Houle affirme qu’ils n`arrêteront pas de revendiquer tant et aussi longtemps que la situation ne s’améliore pas. « C’est inacceptable et il faut que ça change », exprime-t-il. « La Ville ne nous protège pas bien », enchaîne-t-il. « Nous demandons d’être traités avec équité et nous recherchons des reconnaissances pour les risques liés à notre santé dans le travail que nous effectuons ».
Notamment, afin de faire entendre leur cause, des centaines d’émojis de pompiers ont été publiés dans les récentes publications Facebook de la mairesse de Gatineau.