Gatineau dénonce le manque de respect du public envers ses employés
Tashi Farmilo
Face à la montée de l’incivilité envers son personnel, la Ville de Gatineau a lancé, en collaboration avec la Société de transport de l'Outaouais (STO), une nouvelle campagne de sensibilisation sous le thème « Avec nos employés, y'a pas de raison d'être bête. À Gatineau, on se respecte ».
Cette initiative découle de la hausse marquée des cas d’incivilité (insultes, menaces, comportements agressifs ou irrespectueux) rapportés par les chauffeurs d’autobus, les employés aux comptoirs municipaux et autres travailleurs de première ligne.
La campagne de sensibilisation se décline en une série d’affiches et quatre capsules vidéo dont les scénarios sont inspirés d’expériences vécues par des employés. On y met en scène un personnage à tête de dragon au comportement déplaisant – symbolisant la « bête » de l’incivilité que la Ville cherche à dénoncer.
La mise en place de cette campagne s’inscrit dans un plan d’action visant à lutter contre l’incivilité citoyenne et à favoriser de saines conditions de travail, structuré en cinq volets : 1) Donner aux équipes les outils pour gérer les situations difficiles avec confiance; 2) Aménager et sécuriser les lieux de travail pour assurer le bien-être du personnel; 3) Mener des campagnes pour promouvoir le respect; 4) Mettre en place des procédures simples et rapides pour réagir efficacement en cas d'incident; 5) Simplifier les processus pour réduire la frustration et les sources d'insatisfaction chez les résidents.
Selon le directeur général de la Ville de Gatineau, Simon Rousseau, l’administration prend tous les moyens pour protéger la sécurité physique et psychologique de son personnel. « La sécurité et le respect de nos employés sont au cœur de nos valeurs », a-t-il affirmé. « Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire en sorte que chacun puisse exercer ses fonctions dans un climat de respect, sans craindre l’intimidation ou l’agressivité ».
Le but de la campagne n’est pas de faire la morale, mais plutôt de susciter une réflexion sociale sur la place qu’occupe la courtoisie dans nos interactions quotidiennes.
« L'incivilité croissante a de profondes répercussions sur la vie publique, et j'en suis un témoin direct en tant qu'élue municipale », a dit Tiffany-Lee Norris Parent, conseillère du district de Touraine et présidente de la Commission du vivre-ensemble. « Il est impératif de se rappeler l'humanité de chaque élu et de chaque employé. Le débat d'idées est essentiel, mais les paroles et les gestes ont un impact. C'est la responsabilité de chacun de préserver la civilité et le respect de nos échanges ».
Trad. : MET