Élections de Gatineau : Aylmer
Candidat : Vincent Roy, Action Gatineau
Vincent Roy, Action Gatineau candidate for Aylmer, worked in the Mayor’s office at the City of Gatineau with Mayor Maude Marquis-Bissonnette since her election to office. Previously, he served as Development advisor for La Coopérative de Développement Régional Outaouais–Laurentides (CDROL) for 10 years. The candidate was also Chairman of the board of directors for Desjardins for 7 years.
1. Pourquoi vous présentez-vous aux élections municipales et quelles sont les expériences ou les qualités qui font de vous la personne idéale pour ce poste ?
Je me présente parce qu’Aylmer mérite une voix forte, constructive et proche des gens. Depuis des années, je m’implique activement dans notre communauté, notamment au Centre Accès Bénévole d’Aylmer et dans plusieurs initiatives citoyennes.
Comme président de la Caisse populaire d’Aylmer pendant sept ans, j’ai appris à écouter, à rassembler et à gérer avec rigueur dans l’intérêt collectif. Cette expérience m’a donné une solide compréhension de la finance et de la gouvernance d’institutions.
Avec mon équipe, j’ai aussi fondé le premier incubateur d’entreprises d’économie sociale du Québec, ici en Outaouais, accompagnant pendant dix ans des coopératives et OBNL. Cet engagement m’a valu le Prix Majella-St-Pierre 2022 pour la relève coopérative du Québec.
Plus récemment, j’ai travaillé au cabinet de la mairesse Maude Marquis-Bissonnette, sur les dossiers des aînés, des loisirs et des sports. Ces expériences m’ont préparé à bien représenter les citoyens d’Aylmer.
Je suis un homme de terrain et de famille, animé par le dialogue et les résultats. Je veux que les décisions de la Ville soient prises avec et pour les citoyens, en pensant aux générations passées, présentes et futures.
2. Comment comptez-vous répondre aux besoins en matière de logement tout en respectant le rythme du développement ?
Après toutes mes rencontres citoyennes, un constat s’impose : à Aylmer, le développement immobilier manque de sens. Pourquoi construire autant, et pour qui?
Nous ne sommes pas contre le développement, mais il doit suivre le rythme des infrastructures et s’intégrer harmonieusement à nos quartiers. Les projets doivent être au bon endroit et répondre d’abord aux besoins des citoyens.
Cela passe par plus de transparence, de communication et de dialogue entre la Ville, les promoteurs et les résidents. Il faut innover — avec des outils comme les fiducies d’utilité sociale ou les mini-maisons adaptées aux terrains.
Enfin, nous devons freiner la spéculation qui nuit à l’abordabilité. Miser sur le luxe ne réglera pas les besoins réels d’Aylmer. La crise que nous vivons, une crise du logement abordable et social, pas de logement de luxe!
3. Avec le développement accru de la région, comment comptez-vous protéger les corridors écologiques, tels que le corridor Champlain à Aylmer ?
Nos forêts et corridors écologiques nous offrent de l’air pur, de l’eau, un bien-être mental et abritent une biodiversité précieuse. Avec la mairesse Maude Marquis-Bissonnette, nous voulons poursuivre la protection de la forêt Boucher et renforcer la réglementation pour les corridors Champlain et Deschênes, selon les recommandations d’experts indépendants.
Il faut aussi freiner l’étalement urbain sur nos dernières terres agricoles — une question de sécurité alimentaire et de vision économique durable. Notre équipe veut lutter contre la spéculation et soutenir la relève agricole.
Enfin, protégeons nos arbres urbains et combattons les îlots de chaleur, notamment dans le secteur des Galeries, où nous avons besoin d’un nouveau parc urbain.
4. Avec le développement accru d’Aylmer, la préservation du patrimoine local devient une préoccupation croissante. Quel est votre plan pour protéger et préserver le patrimoine d’Aylmer ?
Aylmer a une histoire riche, visible dans ses maisons centenaires, son village et sa vie de quartier. Nous avons la responsabilité de transmettre cet héritage aux prochaines générations.
Notre vraie force, ce sont les gens : des propriétaires passionnés, des associations et des experts qui valorisent notre patrimoine. La Ville doit soutenir leurs efforts, financer la restauration des maisons patrimoniales et écouter les spécialistes dans ses décisions.
Elle doit aussi intervenir pour préserver les bâtiments négligés, aux frais des propriétaires, et veiller à ce que les nouveaux projets s’intègrent harmonieusement.
5. Les anglophones sont nombreux à Gatineau. Comment allez-vous vous assurer qu’ils aient un accès équitable aux informations et aux services de la Ville en anglais ?
Le gouvernement du Québec encadre l’usage de l’anglais dans les villes pour affirmer le français comme langue commune, mais cela crée des défis particuliers à Aylmer, où plusieurs citoyens sont anglophones.
Certaines exceptions prévues par la loi permettraient déjà d’améliorer l’accès aux services, si elles étaient mieux connues et appliquées. C’est là que la Ville peut agir concrètement.
Je suis attaché à la langue française, mais aussi à une ville inclusive où les anglophones et francophones bâtissent des ponts.
Enfin, je crois qu’il faut aussi valoriser une troisième langue vivante ici : celle des Anishinabes. La réconciliation passe aussi par la reconnaissance et la visibilité de leur langue et de leur culture.
6. Les habitants d’Aylmer sont passionnés par leur communauté. Lorsque de nouveaux projets de développement sont proposés, comment allez-vous dialoguer avec les promoteurs et les habitants ?
La transparence et la consultation doivent devenir la norme. Trop souvent, les citoyens sont mis devant le fait accompli sans réelle possibilité de participer.
Je veux rendre davantage de consultations obligatoires : avant tout grand projet, les promoteurs devraient tenir une rencontre publique avec la Ville et les élus pour informer et écouter la population.
Notre équipe souhaite aussi créer des assemblées de secteur pour mieux suivre les projets locaux, ainsi qu’un Office de participation publique, une entité indépendante, afin que la Ville intègre davantage les citoyens dans sa prise de décision.
En écoutant les citoyens dès le départ, on améliore les projets et on favorise une citoyenneté active. C’est gagnant-gagnant pour tous!




